La présidente de Bell Cause pour la cause se fonde sur son expérience personnelle pour rallier tout le monde à sa lutte
Des milliers de Canadiens travaillent sans relâche tous les jours pour améliorer la vie des personnes qui souffrent de maladie mentale.
Même si Mary ne l’admettrait jamais elle-même, elle a été l’une des forces motrices de la révolution en cours actuellement sur la perception de la maladie mentale.
En tant que présidente de Bell Cause pour la cause, Mary a été la dirigeante bien en vue de l’initiative de santé mentale la plus importante au pays, depuis sa création il y a huit ans. Bell Cause pour la cause a commencé par un engagement de 50 millions de dollars pour appuyer la recherche, élargir l’accès aux traitements, améliorer la santé mentale en milieu de travail et lutter contre les préjugés qui empêchent la plupart des personnes de demander l’aide dont elles ont besoin.
Grâce au leadership passionné de Mary, le programme est aujourd’hui en bonne voie de dépasser son objectif de 100 millions de dollars d’ici 2020, et a déjà fourni du soutien à plus d’un million de personnes – y compris un demi-million de jeunes – de même qu’à plus de 400 organisations communautaires et plus de 3 500 familles de militaires par l’intermédiaire d’un éventail de programmes. Les attitudes et la sensibilisation des Canadiens à l’égard des réalités de la maladie mentale se sont grandement améliorées depuis le lancement de Bell Cause pour la cause – et de son événement phare, la journée Bell Cause pour la cause – grâce à la passion et à la persévérance de Mary.
Au cours des années, Bell Cause pour la cause a reçu de nombreuses distinctions, dont la plus récente a été le Prix humanitaire 2018 de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, prix que Mary a accepté au nom de son équipe.
La direction de Bell Cause pour la cause n’est que la dernière réussite de Mary, qui a consacré une carrière de plusieurs décennies à faire une différence par rapport à la santé mentale.
Elle cite fréquemment l’expérience de sa propre famille qui a été l’élément déclencheur de la mission de sa vie.
Ses deux frères ont été touché par une maladie mentale et sont morts par suicide - à douze ans d'intervalle.
L’un de ses frères, après des années de dépression, s’est enlevé la vie à l’âge de 25 ans. Un étudiant en médecine, il avait peur que la stigmatisation entourant la maladie mentale ruinerait sa carrière en tant que médecin.
Un autre de ses frères a fait de même, accablé par son trouble obsessionnel compulsif.
Mary elle-même vit avec la dépression et l’anxiété depuis aussi longtemps qu'elle se souvient. « Mais je pensais que tout le monde était comme moi. Je pensais que tout le monde avait autant de mal à se lever le matin, mais qu’ils étaient plus fort que moi. »
Malgré toutes ses difficultés, elle se considère chanceuse et, forte de cette attitude positive et d'une détermination inébranlable, elle s’est engagée à améliorer la santé mentale au Canada.
« Je me sens privilégiée de vivre à une époque où des médicaments et traitements efficaces sont disponibles pour les personnes souffrant de maladie mentale plutôt qu’à une époque où les malades étaient enfermés dans des asiles inhumains ou condamnés à mort pour sorcellerie, nous dit-elle.
« En fait, je crois que nous avons plusieurs choses à célébrer : nouvelles connaissances sur le cerveau, nouveaux médicaments et traitements et, dans de nombreuses parties du monde – avec le Canada à l’avant-garde – une meilleure compréhension des préjugés qui peuvent empêcher les personnes qui en ont besoin d’obtenir à temps des soins efficaces. »
Après avoir obtenu un baccalauréat ès arts, Mary s’est orientée vers les organismes sans but lucratif où, munie d’une accréditation de gestionnaire de collecte de fonds agréée, elle a occupé des postes de responsabilité croissante pendant plus de vingt ans. Avant de se joindre à Bell, elle a été durant près de 10 ans la première présidente de la Fondation du Centre de toxicomanie et de santé mentale, le plus important établissement de santé mentale au pays.
Mary est membre de plusieurs conseils d’administration et elle a siégé sur le Global Agenda Council on Mental Health du Forum économique mondial. Sa longue contribution aux questions de santé mentale lui a valu un doctorat honorifique de l’Université de Guelph.
Une vie bien remplie et enrichissante
Quand elle ne s’occupe pas de santé mentale, Mary se passionne pour le ski. Elle apprend également comment gâcher une belle promenade : « Je suis une golfeuse débutante », nous dit-elle en riant. Passionnée de l’art depuis toujours, elle collectionne les œuvres d’artistes émergents canadiens et apprécie les cours d’art et crée ses propres œuvres.
Et, au milieu de toutes ces activités, elle élève quatre enfants. De toute évidence, Mary est l’exemple par excellence de ce qu’une personne peut faire pour surmonter les défis de la maladie mentale.
« Chez Bell Cause pour la cause, nous sommes fiers de contribuer à la lutte contre la stigmatisation au Canada, tout en appuyant la découverte de meilleurs traitements et une meilleure compréhension des différentes maladies par la recherche fondamentale. Cela dit, nous savons qu’il y a encore beaucoup de travail à faire – et je suis autant déterminée qu’au début à poursuivre ce travail. »
Comme il faut adopter une approche à facettes multiples pour s’occuper des questions de santé mentale, de nombreux acteurs explorent de nouvelles avenues. Et Mary, par l’intermédiaire de Bell Cause pour la cause, maintient des contacts avec plusieurs de ces acteurs.
Mais, pour elle, il n’y a qu’un seul objectif primordial :
« J’aimerais qu’on se souvienne de nous comme de la génération qui a permis aux personnes souffrant de maladies et de problèmes mentaux d’obtenir l’aide dont elles ont besoin sans crainte ni stigmatisation et discrimination, et de mener une vie pleine, heureuse et productive. »
Légende : Mary Deacon accepte le Prix humanitaire 2018 pour l’initiative Bell Cause pour la cause lors des prix Écran canadienne qui se sont déroulés le 7 mars
à Toronto.